Prévisions pour la saison cyclonique 2017 en Atlantique – Juin 2017

Prévisions pour la saison cyclonique 2017 en Atlantique – Juin 2017

Publié le 01 juin 2017 – 17 heures

Figure 1.Image visible de l’ouragan MATTHEW le 30 septembre 2016. Crédit image : MODIS

.

RAPPEL :

 

Les prévisions qui avaient été publiées au mois d’avril 2017 prévoyaient une saison cyclonique dans la moyenne.

Pour le TSR (Tropical STorm Risk), les prévisions étaient les suivantes : 11.0 systèmes nommés ; dont 4.0 ouragans et 2.0 ouragans majeurs pour un ACE de 67. Celles de Juin sont revues à la hausse.

Les prévisions du mois d’avril pour le CSU (Colorado State University), du Dr Philip J. Klotzbach, étaient les suivantes : 11.0 systèmes nommés ; dont 4.0 ouragans et 2.0 ouragans majeurs pour une ACE de 75 (NTC 85). Leurs prévisions du mois de Juin prédisent une saison dans la normale à active.

.

Prévisions de Juin 2017 pour la saison cyclonique à venir :

 

Les prévisions du mois de Juin 2017 prédisent une saison cyclonique proche à supérieure de la moyenne (1950 à 2012) avec une probabilité de connaître un faible épisode El Niño voir des conditions Neutres, en cours de saison. Combiné à une probabilité accrue de connaître des températures de la surface de la mer proches à supérieures de la normale ainsi qu’un cisaillement vertical du vent (Windshears) moyen à faible ; ces facteurs se traduisent par une augmentation de l’activité cyclonique.

Rappel : Dans l’Atlantique l’anomalie de la Température de la Surface de la Mer ( S.S.T.) au nord de la zone tempérée et au sud du Tropique du Cancer peut aussi avoir des effets sur le nombre de cyclones. Au printemps, quand on a une anomalie positive (l’eau est plus chaude que la normale comparée à la moyenne de la saison) alors il devrait y avoir plus de cyclones dans l’Atlantique du Nord. S’ il y a une anomalie négative c’est tout le contraire qui pourrait se passer.. (pour en savoir +)
Un fort cisaillement vertical du vent peut inhiber le développement d’un système dépressionnaire. En effet, un système dépressionnaire, un cyclone par exemple, à besoin d’évacuer l’air chaud et humide vers le haut en altitude pour continuer de se développer. Le cisaillement vertical du vent, s’il est fort, va empêcher la bonne ascendance de cet air chaud et humide et ainsi le déstructurer. A contrario lorsque le cisaillement du vent est faible, le système dépressionnaire va pouvoir se développer verticalement. De plus, lorsque le cisaillement est faible, la chaleur latente de la condensation est libérée dans l’air directement au-dessus du système dépressionnaire ce qui favorisera le développement… (pour en savoir +)
Lors d’un épisode La Niña le nombre de cyclones dans l’Atlantique augmente comme il diminue le cisaillement vertical des vents. Dans le Pacifique les forces et la trajectoire des tempêtes sont différentes comme le jet-stream change de latitude, ils sont moins fréquents. Lorsque le phénomène La Niña se manifeste, il y a moins de cyclones tropicaux dans le Pacifique de l’Est, mais plus dans le Pacifique de l’Ouest et l’océan Atlantique. A contrario, un épisode El Niño a l’effet inverse. (pour en savoir +)

 

Les dernières prévisions du TSR sont sorties le 26 mai 2017 et sont les suivantes :

(Entre parenthèse la normale des 64 dernières années)

 

ACE (Accumulated Cyclone Energy) :

98 (101)

Tempêtes nommées :

14 (11)

Ouragans :

6 (6)

Ouragans majeurs :

3 (3)

Figure 2. Prévisions du TSR pour la saison cyclonique 2017. Crédit Image : TSR

 

Le Tropical Storm Risk (TSR) prévoit une probabilité de 33% d’avoir un indice ACE (Accumulated Cyclone Energy) global pour la saison cyclonique 2017, supérieur à la normale (> 119), 40% d’avoir un indice ACE proche de la normale (69 à 119) et 27% pour un ACE inférieur à la normale (<69).

 

Prévisions du CSU le 01 Juin 2017 (Dr Philip J. Klotzbach) :

 

Rappelons tout d’abord que la base de référence médiane 1981-2010 a été modifiée.

(Pour revenir sur l’article qui traitait du sujet cliquez sur le lien)

(Entre parenthèse la médiane)

.

Tempêtes nommées (12)

14
(Incluant la TS Arlène)

Jours de tempêtes nommées (60.1)

60

Ouragans (6.5)

6

Jours d’ouragans (21.3)

25

Ouragans majeurs (2)

2

Jours d’ouragans majeurs (3.9)

5

Energie cyclonique accumulée (ACE) (92)

100

Net Tropical Cyclone Activité (103%)

110

 

Probabilité d’impact :

 

Probabilité d’impact d’ouragans majeurs de CATEGORIE 3-4-5 pour les zones :

1)-Toutes les côtes des USA – 55 % (% ces derniers 100 ans : 52%)

2)-Côtes Est des USA ainsi que la Péninsule de la Floride – 33 % (% ces derniers 100 ans : 31%)

3)-Côtes du Golfe du Mexique de la Floride Panhandle à l’ouest de Brownsville – 32 % (% ces derniers 100 ans : 30%)

 

 

Probabilité d’impact d’ouragans majeurs de CATEGORIE 3-4-5 dans la zone des Caraïbes entre 10-20°N et 60-88°W :

1) 44 % (% ces derniers 100 ans 42%)

.

Conclusion :

 

Nous pouvons donc nous attendre à forte probabilité d’avoir une saison cyclonique à venir dans la moyenne à supérieur à la moyenne.

Les modèles de prévisions ENSO (La Niña – El Niño) de l’IRI de mi-mai penchent en grande majorité pour la période cyclonique 2017, en faveur d’un faible épisode El Niño à 60% contre des Conditions Neutre à 35%, et seulement 5% pour un épisode La Niña.

Rappelons toutefois qu’une saison cyclonique peu active ou dans la moyenne, ne signifie pas qu’elle n’aura aucun impact sur nos îles. Il convient de rester vigilant en tout temps.

Les prochaines prévisions du CSU sont attendues pour le 03 juillet 2017 (puis le 02 août) et celle du TSR seront mises à jour le 4 juillet 2017.

 

***************

Administrateur de Chasseurs de Cyclones

Lien pour marque-pages : Permaliens.

Les commentaires sont fermés